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Itinéraire la Réunion 2025:
10 jours, l'essentiel d'une île hors du commun

Dix jours suffisent pour tomber amoureux de La Réunion.

Entre plages de sable blond, volcans actifs, cirques grandioses et forêts tropicales, ce petit territoire concentre une diversité unique au monde.

Ce circuit de 10 jours te permettra de découvrir les grands incontournables de l’île sans courir :

la douceur de Saint-Gilles-les-Bains, la magie du Cirque de Cilaos, la puissance du Piton de la Fournaise, la beauté verdoyante de l’Est sauvage, et l’énergie créole du Sud.

Au fil de ces étapes, tu goûteras à la cuisine réunionnaise, tu croiseras des paysages volcaniques et des cascades spectaculaires, et tu comprendras pourquoi ici, chaque jour raconte une autre île.

Que ce soit ton premier séjour ou ton retour sur l’île, cet itinéraire de 10 jours t’offre un voyage complet et équilibré, entre nature, culture, gastronomie et farniente.

Bienvenue sur l’île de La Réunion ! Après un long vol de nuit et l’effervescence de l’atterrissage, vous voilà les pieds sur une terre volcanique aux parfums d’aventure. Une fois les valises récupérées et les clés de votre voiture en main, direction la côte ouest et ses premiers paysages saisissants. Entre montagnes échancrées et lignes de crête verdoyantes, la route vers Saint-Gilles-les-Bains vous plonge déjà dans l’ambiance : celle d’une île où le relief fait le spectacle.

Aux alentours de 11h, vous arrivez dans votre logement, idéalement situé entre Boucan Canot et le lagon de l’Hermitage. Pas question de courir : aujourd’hui, on prend le temps. C’est votre premier contact avec La Réunion, et il doit se savourer.

Une fois installés, direction le port de Saint-Gilles pour une pause déjeuner en douceur. Plusieurs petites adresses sympas vous attendent en bord de quai (👉 je vous en recommande quelques-unes dans l’article dédié). Le bruit des mâts qui claquent, l’odeur du poisson grillé, le ballet des bateaux de plongée et des catamarans… On sent déjà l’appel de l’océan.

Après le repas, marchez tranquillement sur la jetée, observez les pêcheurs sur les quais, puis reprenez la voiture ou longez à pied vers l’une des plages voisines. Si vous cherchez une ambiance vivante, cap sur la plage des Roches Noires. Si vous préférez la baignade tranquille sous les filaos, le lagon de l’Hermitage est fait pour vous. Tout dépend de votre humeur — et du vent. Quoi qu’il arrive, n’oubliez pas que le soleil tape fort ici, même sous les nuages : crème solaire, lunette et chapeau sont vos meilleurs alliés.

Installez votre serviette, glissez les pieds dans le sable encore tiède, et laissez-vous aller. Si l’avion n’a pas été tendre avec votre dos, une petite sieste sous les arbres ou à l’ombre du parasol sera bienvenue. C’est ça aussi, le luxe de commencer les vacances sans agenda serré.

À La Réunion, le coucher du soleil est un moment sacré. Mais attention : ici, la nuit tombe vite, très vite donc regardez bien les horaires de coucher de soleil. Les nuages de l’ouest peuvent parfois voiler le ciel au dernier moment, mais quand il est dégagé, le spectacle est magique : une lumière orangée qui embrase la mer, les silhouettes des filaos qui se découpent en ombre chinoise, les derniers baigneurs qui s’ébrouent dans l’eau encore tiède.

Terminez la journée par un apéritif en terrasse ou un repas les pieds dans le sable, selon l’énergie qu’il vous reste. Et surtout, ne résistez pas trop longtemps à l’appel du sommeil : le décalage horaire et la chaleur font leur œuvre. Demain, vous partez pour les hauteurs du Maïdo…

Arrivée et détente à Saint-Gilles

Jour 1

Réveil matinal dans les Hauts de l’Ouest : aujourd’hui, on grimpe.
Depuis les plages de Saint-Gilles, une route en lacets vous entraîne dans un tout autre décor. Plus on monte, plus l’air se rafraîchit, plus la lumière change. Filaos, tamarins des Hauts, prairies d’altitude… En moins d’une heure, vous quittez les embruns pour atteindre les 2200 mètres du Maïdo, spectaculaire belvédère suspendu au-dessus du Cirque de Mafate.

Le Maïdo n’est pas un point de vue comme les autres. C’est une ligne de crête, un balcon sur l’un des territoires les plus sauvages de l’île.
D’ici, la verticalité est saisissante. Devant vous : des parois abruptes, des crêtes ciselées, et au creux du cirque, des îlets minuscules reliés par un enchevêtrement de sentiers. Un monde à part, hors du temps.

Si vous avez eu la bonne idée de glisser quelques viennoiseries ou un thermos dans le sac, c’est le moment de sortir votre petit-déjeuner face à l’immensité du lieu.
Une pause silencieuse, à peine troublée par le vent ou le passage d'un paille en queue. La beauté brute du Maïdo, c’est aussi ça : une simplicité saisissante, sans artifice.

Le ciel, lui, n’est jamais totalement prévisible. Ici, les nuages sont des visiteurs matinaux, parfois absents, parfois farceurs. Ils montent depuis la mer, s’accrochent aux crêtes, voilent ou dévoilent la vue en quelques minutes. Il faut s’adapter, prendre ce qu’offre le moment, et accepter l’humeur du ciel comme une composante de l’expérience.

Sur le chemin du retour, la redescente se fait tranquillement, les mains sur le volant et les yeux encore un peu là-haut. La forêt de tamarins que vous avez traversée à l’aube reprend ses couleurs au soleil.

En redescendant vers le littoral, si c’est jour de marché, le front de mer de Saint-Paul vous tend les bras. Le marché forain, surtout le vendredi matin, est une institution locale. On y vient pour faire ses courses fruits bien mûrs, samoussas dorées, légumes de toutes sortes, mais aussi pour flâner, discuter, observer. Les étals débordent de couleurs et d’odeurs. On y vend aussi bien de la nourriture que de l'artisanat. Un vrai bain de culture créole.

Pour le déjeuner, laissez-vous tenter par une barquette fumante ou un sandwich “pain bouchon gratiné” sorti d’un snack de bord de route. Rien de gastronomique, mais toujours réconfortant.

L’après-midi s’étire selon votre humeur. Certains préféreront la douceur d’un retour sur le sable : une sieste sous les filaos, un bain dans le lagon, une glace en main. D’autres choisiront de prolonger l’exploration de Saint-Paul : ruelles chargées d’histoire, cimetière marin tourné vers l’océan, cases créoles effacées ou balade vers l’étang, en suivant les légendes.

La journée s’achève en beauté avec un dîner dans l’une de nos adresses favorites du centre-ville de Saint-Gilles (👉 à retrouver dans notre article dédié). L’ambiance y est souvent animée, entre terrasses en bois, cuisine fusion et clins d’œil à la cuisine réunionnaise. L’occasion parfaite de refaire la journée en profitant de la douceur de l'ile

Le Maïdo au réveil, Saint-Paul en couleurs

Jour 2

Troisième jour sur l’île, et l’ambiance se fait plus douce. Après les panoramas vertigineux du Maïdo, on descend d’un cran, ou plutôt de quelques centaines de mètres , pour savourer une journée au rythme apaisé de la côte ouest.
C’est le moment de se reconnecter à l’océan, à la nature, et à la douceur de vivre péi.

La matinée commence à Kélonia, centre de sensibilisation et de soins dédié aux tortues marines. Installé dans les hauteurs de Saint-Leu, ce lieu emblématique allie écologie, pédagogie et observation.
À travers les bassins, les panneaux explicatifs et les vidéos, on découvre le parcours fragile des tortues vertes, imbriquées ou caouannes, qui croisent les côtes réunionnaises. Certaines sont blessées, amputées, en rééducation.
D’autres nageront bientôt à nouveau en pleine mer. Un lieu passionnant et touchant, qui éveille aussi bien la curiosité que la conscience environnementale.

Une fois la visite terminée, cap sur le centre de Saint-Leu ou directement la plage des Rondavelles pour le déjeuner.
On y trouve des tables simples, locales, souvent à ciel ouvert. Carry maison, grillades, poisson du jour ou burgers revisités : chacun y trouve son bonheur, face au lagon ou à l’ombre des filaos.
L’ambiance est décontractée, le service souvent à la cool, et le cadre toujours agréable.

L’après-midi s’organise selon votre envie :
• Si le soleil tape fort, rien de tel qu’une baignade dans le lagon, à deux pas de là. Masque et tuba en main, vous pourrez croiser balistes Picasso, poissons-papillons ou demoiselles bleues, tout en restant dans des zones bien sécurisées.
• Si vous préférez prolonger les découvertes, direction la Maison du Coco, à quelques minutes en voiture. Ce petit domaine familial vous invite à explorer toutes les facettes de la noix de coco : alimentaire, cosmétique, artisanale… On y apprend à râper, presser, goûter, transformer. On peut même y fabriquer son propre lait de coco ou repartir avec des produits faits maison.

En fin de journée, retour à votre hébergement. Les plus motivés peuvent s’offrir un dernier bain dans les eaux calmes du lagon, où la lumière du soir donne des reflets dorés aux branches des filaos.

Le soir, deux options s’offrent à vous :
• Tentez un plat créole à cuisiner vous-même grâce à nos recettes simples (rougail saucisse ou cari poulet).
• Ou optez pour une barquette à emporter dans un petit resto local, à déguster tranquillement sur la terrasse de votre logement, en préparant l’aventure du lendemain. ici on en trouve à des prix tres raisonnables avec riz, grain et piment, je ne suis même pas sur que vous pourrez finir ! (retrouve ici notre liste des meilleurs barquettes de l'île)

🐢 Focus – Les tortues marines à La Réunion

La Réunion accueille cinq espèces de tortues marines, dont trois sont fréquemment observées autour de l’île :
– la tortue verte, herbivore, qui fréquente les herbiers côtiers ;
– la tortue imbriquée, reconnaissable à son bec crochu, qui vit plutôt autour des récifs coralliens ;
– la tortue caouanne, plus rare, au large.

Toutes ces espèces sont menacées et protégées. Leurs principaux dangers : la pollution plastique, les collisions avec les bateaux, la destruction des zones de ponte par l’urbanisation, et les filets de pêche.

À La Réunion, des efforts concrets sont menés depuis les années 1990 pour leur préservation :
• Kélonia, centre de soins et d’observation, recueille chaque année des dizaines de tortues blessées (amputées, enchevêtrées, affaiblies) pour les soigner puis les relâcher.
• Des plages de ponte sont désormais surveillées, comme à l’Étang-Salé ou à Saint-Leu, où les œufs sont parfois déplacés en couveuse pour les protéger.
• Un réseau de surveillance recense les observations, les pontes et les échouages, avec l’aide des citoyens.

👉 À faire si vous êtes témoin d’une ponte ou d’un échouage : ne touchez pas l’animal et appelez le 0262 34 81 10 (numéro d’alerte de Kélonia).

Kelonia & Maison du Coco

Jour 3

Aujourd’hui, on débranche. On enfile un maillot, on oublie la montre. Cette journée est pensée pour savourer pleinement la côte ouest de La Réunion, là où l’île prend un air de vacances permanentes.
Farniente, baignade, snorkeling, petit snack les pieds dans le sable… Le programme est simple : profiter.

Deux spots s’offrent à vous, deux ambiances pour la même envie de mer et de lumière.

🌴 L’Hermitage et son lagon
Pour une ambiance zen et familiale, direction le lagon de l’Hermitage, véritable piscine naturelle protégée par une barrière de corail.
Ici, l’eau est calme, translucide, peu profonde, idéale pour les enfants comme pour les amateurs de snorkeling débutants. On s’équipe d’un masque et d’un tuba, et on part observer les poissons, oursins, murènes et parfois avec un peu de chance des raies et des tortues
Sous les filaos, l’ombre invite à la sieste. Le sable est chaud, les rires se mêlent au chant du vent, et les vagues du large ne sont qu’un bruit lointain. C’est la plage version douceur.

🌊 Boucan Canot, entre filet et piscine naturelle
Plus animée et un brin plus sportive, Boucan Canot est une des plages préférées des Réunionnais. Située au nord de Saint-Gilles, elle offre un compromis parfait entre ambiance vivante et baignade sécurisée.

Ici, on ne se baigne pas dans un lagon, mais dans l’océan. Pour autant, la baignade est très bien encadrée :
– une zone sécurisée par un filet anti-requins, surveillée en permanence, permet de nager tranquillement,
– et une piscine naturelle creusée dans les rochers accueille les enfants ou les plus prudents à marée basse.

Pas de sports nautiques ici, mais l’ambiance est dynamique : beach-volley, beach-tennis, cafés, terrasses, familles, groupes d’amis… C’est une plage vivante, joyeuse, avec une vraie énergie. On s’y installe tôt le matin ou on y passe l’après-midi, selon la lumière et l’envie du moment.
Vous trouverez également de nombreux restaurants ou vendeurs de glace que vous n'aurez pas à l'hermitage.

🍴 Déjeuner à la plage
Pour le repas, libre à vous de choisir :
• pique-nique maison ou barquette créole à emporter pour déjeuner sur votre serviette,
• restaurant de plage pour savourer un poisson grillé ou un carry dans un cadre parfait.

L’Ouest regorge d’adresses simples et conviviales à tester, les pieds dans le sable ou à l’ombre des palmiers. Vous trouverez quelques recommandations dans nos articles dédiés.

🐠 Après-midi en liberté
L’après-midi est à composer selon vos envies :
• Pour les amateurs de fonds marins, snorkeling dans le lagon ou baptême de plongée avec un club de Saint-Gilles ou Saint-Leu ,activité encadrée, accessible même sans expérience. (voir mes recommandations des clubs de plongée)
• Ceux qui rêvent de grand large peuvent opter pour une sortie en bateau : observation des dauphins, détente au large, ou simple croisière côtière selon les saisons.
• Et si vous préférez continuer à chiller ? Il n’y a aucun mal à ça. Restez les pieds dans l’eau, laissez le soleil faire son œuvre, et savourez l’instant.

🌅 Fin de journée au rythme du soleil
À l’heure où l’île commence à ralentir, les plages de l’Ouest offrent un spectacle quotidien inégalable : le coucher de soleil dans l’océan Indien. Installez-vous face à l’horizon, commandez un ti-punch ou une limonade maison, et laissez la lumière dorée baigner les derniers instants du jour.

Plage, snorkelling & paddle

Jour 4

Ce matin, on referme doucement le chapitre Ouest. On replie les serviettes, on range les maillots encore salés, et on jette un dernier coup d’œil au lagon. Il est temps de reprendre la route, direction le Sud, pour la suite de l’aventure réunionnaise.

Après avoir rendu les clés de votre logement, vous embarquez sur la route littorale qui longe la côte sud-ouest. Vous pourriez prendre la route des tamarins mais clairement vous manquerez des vues magnifiques alors autant en profiter un peu.
En à peine une heure, les paysages évoluent subtilement : les plages bordées de filaos laissent place à une ville plus animée, à l’identité forte.
Bienvenue à Saint-Pierre, capitale officieuse du Sud, entre effervescence urbaine et atmosphère tropicale.

Saint-Pierre est une ville de contrastes : un centre-ville créole vivant et commerçant, un marché réputé le samedi matin, un front de mer animé où se mêlent joggeurs, familles, bars à cocktails et rondavelles.
Mais aussi un lagon accessible à pied, un port de plaisance, des ruelles chargées d’histoire, et des points de vue sur l’océan à couper le souffle.

Vous vous installez ici pour plusieurs nuits : Saint-Pierre sera pontentiellement votre camp de base pour explorer tout le sud de l’île. C’est un choix stratégique : à proximité de la Route des Laves, des coulées volcaniques, du Sud sauvage, de la forêt de Mare-Longue, des plages de Grand’Anse, mais aussi des cirques si l’envie vous prend de remonter un peu.

L’après-midi est libre : vous pouvez flâner dans le centre, découvrir les boutiques, vous promener sur le front de mer en dégustant une glace locale, ou profiter du lagon urbain pour un petit plongeon. En fin de journée, ne manquez pas l’ambiance du bord de mer, les prix sont tres doux pour boire un verre les pieds dans le sable ou profiter d'un couchers de soleil une fois que les kitesurfer on rangé leurs voiles... Saint-Pierre est une ville où l’on aime vivre dehors.

Et pour le dîner, laissez-vous tenter par l’une des nombreuses adresses de la ville : cuisine fusion, plats traditionnels, street food ou restaurants gastronomiques, il y en a pour tous les goûts.
Si vous avez encore l’énergie, profitez de l’animation nocturne du front de mer ou de la rue Auguste Barbet, toujours plus vivante le vendredi et le samedi.

Route vers le Sud & Saint-Pierre

Jour 5

Aujourd’hui, pas besoin de voiture. Tout commence à pied, au cœur de Saint-Pierre, dans une ambiance à la fois bouillonnante et profondément authentique. On plonge dans l’âme du Sud en prenant le temps d’écouter, de regarder, de sentir, de goûter. C’est une journée pour s’imprégner, pour se laisser porter… et pour faire quelques beaux achats au passage.

Si vous êtes là un samedi matin, vous avez de la chance : c’est jour de marché forain, et pas n’importe lequel. Le marché de Saint-Pierre, considéré par beaucoup (et à juste titre) comme le plus beau de l’île, voire l’un des plus beaux de France, s’installe tout le long du front de mer jusqu’au port. Fruits tropicaux mûrs à point, épices colorées, confitures artisanales, rhums arrangés , samoussas fumants, tissages, huiles essentielles, vanneries, artisanat… Tout est là, à portée de main et de sourire.

Comptez environ 2h pour en faire le tour en prenant le temps de flâner, de discuter avec les artisans, et de dénicher quelques cadeaux ou souvenirs utiles : la vraie vanille de Saint Philippe, un t-shirt de créateur local, des gousses de curcuma, une huile au géranium rosat ou un mortier à pilon taillé à la main.

Après le marché, accordez-vous une pause fraîcheur sur la promenade du front de mer ou dans un petit café à l’ombre ou une crepe a deux pas de la.

L’après-midi, poursuivez votre découverte de la ville côté culture. Vous pouvez visiter :
• Le musée du Rhum Isautier, petite immersion dans l’histoire de la distillation réunionnaise, avec dégustation à la clé.
• Ou le musée des arts décoratifs de Saint-Louis (à une dizaine de minutes en voiture), installé dans une ancienne maison coloniale entourée de verdure, qui retrace l’art de vivre lontan.

Si vous préférez rester dans Saint-Pierre, traversez le pont et perdez-vous dans le quartier de Terre-Sainte, ancien village de pêcheurs devenu quartier bohème. Les cases colorées, les fresques murales et l’odeur de poisson grillé dans les ruelles racontent une autre facette de la ville, plus discrète, mais pleine de charme.

Enfin, pour ceux qui aiment les lieux confidentiels, poussez jusqu’au Bassin 18, petite anse d’eau de mer où l’on peut parfois se baigner, à deux pas du quartier Ravine Blanche. Peu connue des touristes, elle offre un décor brut, populaire, presque hors du temps.

Le soir, laissez-vous guider par les saveurs : Sandwich en bord de mer, table gastronomique ou carri feu de bois dans un buffet local.
Saint-Pierre reste un des meilleurs endroits de l’île pour manger et sentir battre le cœur créole, surtout le samedi soir, quand la ville s’anime au son du maloya, des rires et des verres qui trinquent.

Découverte urbaine de Saint-Pierre

Jour 6

Cap à l’Est, là où la Réunion devient plus sauvage, plus minérale, plus mystérieuse. En quittant Saint-Pierre ce matin, vous entrez dans une autre ambiance. Moins urbaine, plus brute. La végétation se fait luxuriante, l’océan plus fou, les terres plus jeunes. Bienvenue sur la Route des Laves, cette portion de côte unique au monde où la roche volcanique rencontre l’écume de l’océan Indien.

Depuis Saint-Pierre, la route serpente à travers Petite-Île, Saint-Joseph, puis longe le littoral jusqu’à Saint-Philippe, petit village niché entre mer et volcan, à la lisière du Grand Brûlé.

Avant d’entrer dans la zone des coulées, faites un arrêt à la Maison de la Vanille ou dans l’une des plantations ouvertes à la visite. Vous y découvrirez le travail long, minutieux et presque entièrement manuel qui transforme une orchidée capricieuse en gousses parfumées. De la pollinisation à la fermentation, la vanille réunionnaise n’a rien à envier à sa cousine malgache, et son arôme profond est incomparable. Une belle occasion d’en ramener un petit flacon, ou une gousse bien grasse à glisser dans vos valises.

Après cette pause aromatique, vous entrez dans le Grand Brûlé, territoire noirci, lunaire, sculpté par les colères du Piton de la Fournaise. La route traverse littéralement d’anciennes coulées de lave : 1986, 2001, 2007, 2010, 2015… Les dates sont marquées sur des panneaux, comme pour rappeler que la terre ici est encore vivante, instable, et fascinante. Vous pouvez vous arrêter aux points de vue, marcher quelques minutes sur les flots figés de basalte, sentir la chaleur sous les pas.

Puis vient l’Anse des Cascades, changement de décor : une crique paisible et verdoyante, nichée entre falaises et forêt. Palmiers royaux, filets de pêche suspendus, petites embarcations colorées et cascades ruisselant sur la roche composent un tableau à la fois tropical et mélancolique. C’est l’endroit parfait pour un pique-nique au calme ou une petite sieste à l’ombre, au bruit des feuilles et de l’eau.

En fonction du temps et de vos envies, vous pouvez également :
• remonter vers le port de Sainte-Rose, très photogénique ;
• ou visiter l’église de Piton Sainte-Rose, restée debout face à la lave en 1977 — une histoire qui en dit long sur la force et la foi.

🔁 Option retour à Saint-Pierre : la route est longue mais belle, et vous serez de retour pour le dîner.
🛌 Option nuit sur place : plusieurs gîtes ou chambres d’hôtes à Saint-Philippe ou Sainte-Rose permettent de prolonger l’expérience. Cela vous évite un long retour et vous place idéalement pour les aventures du lendemain (forêt de Mare-Longue, Jardin des Parfums, volcan…).

C’est une journée qui ne ressemble à aucune autre. Une journée où l’on sent la terre battre, où l’on marche sur du neuf géologique, où les forces de la nature sont visibles, presque palpables.

Route des Laves & Anse des Cascades

Jour 7

Aujourd’hui, c’est une autre Réunion que vous découvrez : celle du silence, du vent sec et de la roche volcanique. Oubliez le bleu du lagon et le vert des forêts : place au rouge, au noir, à l’ocre. Le Piton de la Fournaise, l’un des volcans les plus actifs au monde, vous attend. Même sans en fouler les flancs, le simple fait de l’approcher en voiture est une aventure en soi.

Depuis Saint-Pierre ou Saint-Philippe (si vous avez dormi sur place), vous remontez par la route des Plaines. En à peine une heure, le décor change radicalement. Vous traversez la Plaine des Palmistes, puis grimpez vers le Pas des Sables : à cet instant précis, la végétation disparaît, remplacée par un paysage de sci-fi. C’est là que le choc visuel commence.

Bienvenue dans la Plaine des Sables, désert volcanique aux allures martiennes. La route serpente à travers un plateau de cendres rougeâtres, creusé de cratères secondaires, de monticules silencieux et de coulées anciennes figées. Pas un arbre. Pas un bruit. Juste le vent, la roche, et ce sentiment rare d’être minuscule dans un monde brut.

Vous pouvez vous arrêter à plusieurs endroits pour observer le relief, photographier la route qui ondule comme un ruban noir au milieu de nulle part, ou simplement respirer l’étrangeté du lieu.

En continuant jusqu’au Pas de Bellecombe, vous atteignez le balcon naturel sur le Piton de la Fournaise.
Face à vous : l’Enclos Fouqué, immense caldeira ouverte sur l’océan, et au centre, le cône principal du volcan, silhouette parfaite et majestueuse. Par temps clair, la vue est à couper le souffle. On observe le tracé des anciennes coulées, la fissure du cratère principal, les fumerolles si l’activité est présente. Une expérience géologique, sensorielle, presque spirituelle.

Si vous ne souhaitez pas randonner jusqu’au cratère, ce point de vue suffit à lui seul pour sentir la force tellurique du lieu. Pour les curieux, de petites balades sont possibles autour du Pas de Bellecombe (cratère Formica Leo, sentier balisé).

En redescendant, vous pouvez faire une pause dans la Plaine des Palmistes ou à Bourg-Murat pour déjeuner (restos de cuisine créole montagnarde, petits snacks, ou pique-nique à emporter).

L’après-midi peut s’étirer au rythme du retour, ou être complétée par une visite du Cité du Volcan (musée moderne et interactif, parfait pour comprendre les mystères du Fournaise).

C’est une journée pour sentir que La Réunion est une île née du feu, et que ce feu dort… juste sous vos pieds.

Le Piton de la Fournaise n’est pas seulement un volcan actif. C’est le souffle vivant de La Réunion, son point d’ancrage géologique, et l’un des sites naturels les plus fascinants de l’océan Indien.

Situé dans le Sud-Est de l’île, au cœur d’un vaste parc national classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le volcan culmine à 2 632 mètres d’altitude. Il est né il y a environ 500 000 ans, et continue de grandir, lentement, au fil des éruptions. Car ici, le volcan est bien vivant : Avant la dernière éruption il se réveillait en moyenne tous les ans, toujours de façon spectaculaire.

Contrairement à ses cousins explosifs du Vésuve ou de la Soufrière, le Fournaise est un volcan effusif : il crache des coulées de lave fluides, qui s’écoulent souvent lentement le long de ses flancs sans générer de danger immédiat pour les habitants. Ces éruptions se produisent majoritairement à l’intérieur de l’Enclos Fouqué, une immense caldeira de plus de 13 km de diamètre, fermée au public en période d’activité. Mais certaines coulées plus anciennes ont dévalé jusqu’à la mer, traversant routes, forêts et villages (les plus célèbres : 1977, 2007, 2010, 2015…).

Le volcan est étroitement surveillé par l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF). Grâce à cette surveillance, les éruptions sont souvent prévisibles, et il est parfois possible d’observer la lave en toute sécurité, depuis les crêtes.
Mais au-delà des chiffres, ce qui frappe, c’est l’émotion que procure ce lieu : un silence presque lunaire, une lumière crue, une sensation d’être face à quelque chose de plus vaste, de plus ancien, de plus vivant. Chaque visite est différente, selon la lumière, le ciel, la saison, l’activité.

👉 Pour vivre le volcan de l’intérieur, retrouvez mon article dédié à la montée jusqu’au cratère (à venir).

Vue sur le volcan – Piton de la Fournaise

Jour 8

Aujourd’hui, cap sur la luxuriance. Direction les terres humides et verdoyantes du Sud sauvage, là où la lave laisse place à l’eau vive, aux gorges encaissées et aux bassins d’un bleu profond.
Une journée au rythme des cascades, des sentiers faciles et des pauses baignade bien méritées. C’est votre moment jungle tropicale.

🛣 Depuis Saint-Pierre ou Saint-Philippe, prenez la route jusqu’à Saint-Joseph, puis bifurquez vers Langevin, petit hameau discret dont la rivière cache de véritables trésors. La montée s’effectue sur une route étroite et sinueuse, mais bien entretenue. Peu à peu, les bananiers remplacent les toits en tôle, la forêt se referme, et l’humidité devient palpable.

🌿 La cascade Langevin – ou Grand Galet

C’est l’une des plus belles cascades de La Réunion, et probablement l’une des plus emblématiques. Haute d’environ 30 mètres, elle dégringole en éventail le long d’une falaise noire, éclaboussant un bassin profond d’un bleu intense.
Ce qui la rend unique, c’est le nombre de filets d’eau qui tombent en parallèle, créant un rideau vivant et harmonieux. Autour, la roche est recouverte de mousse, les fougères pendent comme des lianes, et l’air est chargé de fraîcheur.

C’est un lieu qui impressionne par sa puissance mais aussi par sa sérénité. En semaine, vous pouvez y être presque seuls. Le week-end, c’est un spot très prisé des familles réunionnaises, qui viennent y pique-niquer et se baigner. On comprend vite pourquoi : le lieu est accessible en voiture, mais donne l’impression d’avoir été extrait d’une carte postale du bout du monde.

Après l’émerveillement, vous pouvez redescendre tranquillement à pied en longeant la rivière. Le sentier est facile, bordé de pierres et de racines, avec des coins pour se poser, tremper les pieds ou s’allonger à l’ombre. C’est une immersion dans une Réunion verte, fraîche, végétale.

🕶 Après-midi – Détente, contraste & fin d’aventure tropicale

Une fois la matinée bien remplie, vous pouvez vous installer pour un pique-nique en bord de rivière, dans un des nombreux coins aménagés ou à même les rochers. Le bruit de l’eau, les chants d’oiseaux et l’humidité ambiante créent un cocon sensoriel parfait pour ralentir. Certains resteront là tout l’après-midi, alternant lecture, sieste et trempette.

Mais si vous avez envie de contraste, l’après-midi peut se poursuivre vers le Cap Méchant, à une petite trentaine de minutes de route, sur la côte de Saint-Philippe.
Changement d’ambiance : ici, pas de forêt luxuriante, mais des falaises abruptes de basalte noir, battues par les vagues, secouées par le vent salé, ponctuées de cocotiers tordus et de vacoas. Un sentier facile longe le littoral, offrant des vues spectaculaires sur l’océan Indien déchaîné.

C’est un lieu sans prétention, sans aménagement superflu, mais avec une vraie intensité. On vient y marcher, s’asseoir, sentir, contempler. En fin d’après-midi, les lumières rasantes rendent les contrastes encore plus puissants, et le bruit de la mer devient presque méditatif.

Au retour, vous pouvez remonter doucement vers Saint-Pierre. Si vous êtes encore à Saint-Philippe ou dans les Hauts, profitez d’un dîner local dans une petite table d’hôtes, ou savourez quelques bouchons avec du siave en regardant l'océan

Cascade langevin et option cap méchant

Jour 9

Dernier réveil sur l’île intense. Ce matin, on savoure encore un peu la lumière, les odeurs, les saveurs, les sons.
Selon votre heure de vol, vous aurez peut-être le temps de prolonger un peu cette parenthèse créole avant de boucler la valise une dernière fois.

Si votre avion part en fin de journée ou dans la nuit, commencez la journée en douceur, les pieds dans le sable.
Une dernière baignade dans le lagon de l’Hermitage, une balade sur la plage de Saint-Pierre ou une virée matinale au marché couvert, pour acheter ce que vous n’avez pas encore osé ramener : vanille, rhum arrangé, savon artisanal, piments confits, café Bourbon Pointu.

Si le cœur vous en dit, installez-vous en terrasse pour un dernier café local ou un jus de letchi bien frais. Observez les passants, écoutez les enfants parler créole, et laissez la chaleur de l’île imprégner vos derniers instants.

Il est temps ensuite de rentrer plier vos affaires, vérifier vos bagages, respirer une dernière fois l’air chargé d’iode ou d’ylang-ylang, selon votre coin de l’île.
La Réunion se vit jusque dans les détails : une odeur de carri dans l’air, un kalou oublié sur une table, une radio qui diffuse radio freedom dans le jardin d'une case.

Sur le chemin vers l’aéroport de Saint-Denis, vous croiserez peut-être les paysages que vous aviez découverts à l’arrivée, mais cette fois, vous les regarderez différemment.
Vous emportez un peu de l’île avec vous, dans vos sacs, vos souvenirs… et sous votre peau.

Au revoir la Réunion, ou plutôt… Nou retrouv

Dernière matinée & départ

Jour 10

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– Itinéraire 21 jours – L’île de La Réunion en profondeur

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– Les restaurants et adresses à ne pas manquer

– Conseils pratiques pour bien préparer ton voyage

❓ FAQ – Organiser ton séjour à La Réunion

Quel budget prévoir pour 10 jours ?

Compte environ 1000 à 1500 € par personne selon la saison, le type d’hébergement et les activités choisies.

Faut-il louer une voiture ?

Oui, c’est presque indispensable pour explorer librement les cirques, les plages et les hauteurs de l’île.

Où dormir pendant le séjour ?

L’idéal est de changer de région tous les 2 à 3 jours pour éviter les longs trajets : Ouest, Sud, puis Est ou Cilaos.

Peut-on faire le volcan en 10 jours ?

Oui, la visite du Piton de la Fournaise s’intègre parfaitement à un itinéraire équilibré, entre nature et détente.

🌴 Mot de la fin

La Réunion en 10 jours, c’est un voyage concentré mais inoubliable.

Dix jours d’émotions, de paysages et de rencontres, pour ressentir l’île dans toute sa richesse.

Une aventure courte, mais assez intense pour te donner envie d’y revenir — plus longtemps, la prochaine fois.

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