La Chapelle de Rosemont et le Formica Léo

Dès les premiers pas après avoir franchi l’escalier vertigineux du rempart du Pas de Bellecombe, le décor change radicalement. On pénètre dans un monde minéral, silencieux, sculpté par le feu et le temps. Le sol noir et rouge crisse sous les pas, les coulées de lave figées forment un relief chaotique fascinant. C’est ici, dans l’enclos Fouqué, que commence l’initiation au volcan. L’air est sec, la lumière vive, l’horizon dénué de toute végétation. Chaque pas nous rapproche de ce que La Réunion a de plus tellurique.

Le Formica Léo, cratère de scories aux teintes rouges et brunes, se détache comme un point d’exclamation posé dans cette immensité noire. Il ne mesure qu’une cinquantaine de mètres, mais sa forme parfaite et sa couleur vive en font une icône. On peut en faire le tour, observer les couches de cendres et les jeux d’ombre. C’est un parfait exemple de formation secondaire, créé par une éruption latérale, et son nom évoque à juste titre un piège de fourmi-lion. Juste après, la Chapelle de Rosemont marque la fin de la petite boucle : un amas de roches aux allures modestes, mais chargé de symbolique pour les randonneurs qui poursuivent ensuite vers le sommet.

Ce parcours est idéal pour celles et ceux qui souhaitent vivre l’expérience volcanique sans gravir tout le Piton. Accessible, spectaculaire, immersif, il donne un bel aperçu de la force brute du volcan, de la beauté des matières, et du silence des lieux. Une sortie à faire en famille, entre amis ou en solo, pour toucher du doigt le cœur géologique de l’île.